mardi 21 octobre 2008

Le parcours politique de Thaksin Shinawatra

Thaksin Shinawatra est nommé premier ministre par le roi Rama IX le 9 février 2001. Après les élections du 6 février 2005, il est reconduit pour un second mandat mais suite à la contestation qui agite le pays en mars 2006 et des élections anticipées boycottées par l'opposition, il démissionne le 5 avril. Il est finalement renversé par un coup d'État, le 19 septembre 2006. Le 21 septembre, il se rend au Royaume-Uni. Actuellement, l'ex-premier ministre vit en exil à Londres où il possède une résidence. En 1987 Thaksin Shinawatra crée la Shinawatra Computer and Communication Group et devient la première fortune du pays. En 1998, il crée le parti Thai Rak Thai (ไทยรักไทย) qui remporte les élections législatives du 6 janvier 2001 et le roi le nomme Premier ministre. Son programme est assez populiste. Il montre une volonté d'action radicale bien que ses succès soient parfois obtenus avec des méthodes qui lui vaudront le surnom de Thaksinator. Il s'attaque au problème de la drogue mais son action se soldera par plus de deux mille morts dans des opérations de police litigieuses. La crise du poulet est traitée dans une transparence toute militaire. Dans le sud du pays, il traite le problème des revendications des populations musulmanes d'une main de fer. Mais le bilan économique de son mandat paraît positif et sur le terrain social son gouvernement a travaillé à un système de salaire minimal et de sécurité sociale qui lui ont valu une popularité à travers le pays. À partir de février 2006, la situation se dégrade pour Thaksin. Accusé une nouvelle fois d'avoir profité de sa position pour favoriser des opérations financières bénéficiant à ses proches alors que la Constitution du pays impose formellement que les dirigeants politiques abandonnent toutes fonctions dans le domaine privé, il se retrouve mis en cause et fragilisé. Il pense cependant redresser la situation en décrétant des élections législatives anticipées le 2 avril 2006 mais les partis d'opposition annoncent leur intention de boycotter ces élections. Ce bras de fer accentue la crise déclenchée par un mouvement d'opinion croissant (dizaines de milliers de manifestants à Bangkok) en faveur d'une démission de Thaksin, soupçonné de corruption et d'abus de pouvoir.

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