vendredi 24 octobre 2008

jeudi 23 octobre 2008

Bà, notre grand-mère saïgonnaise.

Martial

Martial, c'est ce garçon athlétique copain de ma soeur Corinne.
Martial, c'est ce garçon prévenant qui me fait prendre conscience des dangers de vivre au Laos au début des années 70 le soir où il m'entraîne dans une arrière-boutique miteuse voir un junkie en manque gisant sur un bat-flanc se tordre de douleur et le supplier.
Martial, c'est des soirées aux quatre coins de la ville animées par son groupe.
Martial, c'est ce garçon sauvage qui galope à cru sur son cheval blanc dans les rues de Vientiane !

mardi 21 octobre 2008

La crise politique en Thaïlande

Le Général Saprang Kalayanamitr et Sondhi Limthongkul
COMMENTAIRES LUS DANS LA PRESSE : Les officiels, militaires, fonctionnaires, hommes d'affaire de Thaïlande veulent faire croire que le droit et la démocratie sont de leur côté et appuient leur légitimité sur les manifestations de rue des classes moyennes de Bangkok et des décisions de la justice qui craint plus des militaires que le Premier Ministre élu. C'est oublier que les thaïs sont à 70% ruraux et qu’ils votent massivement pour Thaksin ou ses représentants (comme tout ceci est exact !). Faire passer les paysans pour des individus analphabétes qui vendent leurs suffrages serait bien réducteur. Les partis politiques de Thaksin (TRT puis PPP) s'appuient sur les notables provinciaux, ils ont un programme économique qui tente d'instaurer une redistribution des revenus dans un pays inégalitaire. Pour la première fois des politiques ont réussi à inverser l'écart entre pauvre et riche qui s'est réduit ces diz dernières années. Le pouvoir établi des fonctionnaires thaïs n'aiment pas ces politiques affairistes. Peut être cette politique "populiste" n'est-elle pas pertinente, mais axer le débat uniquement sur la corruption est tendancieux. la justice vient effectivement de bannir de la politique un des leaders du PPP ce qui induira probablement le démentèlement de ce parti au pouvoir. Qu'aurions-nous dit si en 1982 ou 1988 le parti socialiste avait été démantelé en raison de corruption qui étaient pourtant bien réelles ? Le harcèlement judiciaire thaï ne touche qu'un camp alors que celui de l'opposition est tout aussi corrompu.
Mardi 21 octobre 2008 :
L'ex-premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, renversé en 2006 par l'armée et exilé en Grande-Bretagne, a été reconnu coupable aujourd'hui de conflit d'intérêts dans le cadre d'une transaction immobilière au profit de son épouse et condamné à deux ans de prison (Il est jugé par des juges nommés par ceux qui l'ont évincé du pouvoir avec un coup d'état.).
Rappelons que l'élection de Thaksin, de son parti et récemment à nouveau de ses alliés montre qu'il a été et reste le Premier Ministre le plus populaire de toute l'histoire de la Thaïlande. La raison en est toute simple : il s'est occupé d'améliorer la situation des pauvres tout en développant l'économie et le social. Il a une vision singapourienne (social et économie en harmonie, avec un brin de despotisme), c'est ce qui l'a perdu chez les élites et chez les classes moyennes (bourgeoises et "démocrates") de Bangkok. Son bilan reste très positif. J'ai assisté à une élection et en effet les électeurs étaient achetés. Mais achetés par deux camps, ça ne changeait strictement rien aux résultats.

Le PAD (l'Alliance du Peuple pour la Démocratie)

L'Alliance du Peuple pour la Démocratie (PAD) est une coalition hétéroclite de militants ultra nationalistes, royalistes et syndicaux qui cherchent à éliminer l'héritage de l'ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra (2001-2006). Fondé en février 2006 par un magnat de la presse, Sondhi Limthongkul, le PAD a largement contribué, par ses manifestations à Bangkok, à déstabiliser Thaksin avant son renversement par l'armée en septembre de la même année. M. Limthongkul fut un ancien partenaire d'affaires de M. Thaksin avant se retourner contre lui. Sondhi est d’une certaine manière une « version ratée » de Thaksin. Les deux hommes sont entrés en conflit quand une banque gouvernementale a cessé de soutenir financièrement les entreprises surendettées de Sondhi, alors que Thaksin était Premier ministre (2001-2006). La rancœur personnelle contre l’ancien chef de gouvernement explique donc en grande partie l’engagement politique de Sondhi. Le PAD, qui comprend d'anciens officiers, des altermondialistes et des représentants des élites traditionnelles de Bangkok, est également hostile à toute révision de la Constitution élaborée sous la précédente junte. M. Sondhi, 60 ans, affirme que le Parti du pouvoir du peuple (PPP) cherche à «interférer dans le système judiciaire» et à «amender la Constitution» pour «atténuer la culpabilité» de M. Thaksin qui fait l'objet, avec son épouse, de multiples procédures judiciaires dans son pays. Le PAD affirme que M. Thaksin, homme d'affaires de 59 ans originaire de la région de Chiang Mai (nord de la Thaïlande), a «perverti la démocratie avec son argent» et que la victoire du PPP a été acquise par des «fraudes électorales». «La démocratie en Thaïlande, ce n'est pas la même chose que la démocratie en Occident», explique M. Sondhi. Au-delà de la volonté de renverser le gouvernement pro-Thaksin, les leaders de l’Alliance populaire pour la Démocratie veulent réformer le système politique pour le rendre…moins démocratique. Conscients du fait que les élections aboutissent systématiquement à la victoire du parti politique associé à Thaksin, ils souhaitent réduire le poids des électeurs ruraux, majoritaires dans le pays. Sondhi Limthongkul propose ainsi que 30 % des membres du Parlement soient élus et 70 % nommés au sein de diverses associations et corporations « représentatives de la société ». Le patron du groupe Manager ne cache pas son mépris pour « ces paysans ignares qui ne comprennent rien à la politique ». Outre M. Sondhi, l'autre grand dirigeant du PAD est Chamlong Srimuang, 73 ans, général à la retraite et ancien gouverneur de Bangkok, qui appartient à une secte bouddhiste radicale. Lui aussi fut un proche de M. Thaksin dans les années 1990 avant de prendre ses distances.

Le parcours politique de Thaksin Shinawatra

Thaksin Shinawatra est nommé premier ministre par le roi Rama IX le 9 février 2001. Après les élections du 6 février 2005, il est reconduit pour un second mandat mais suite à la contestation qui agite le pays en mars 2006 et des élections anticipées boycottées par l'opposition, il démissionne le 5 avril. Il est finalement renversé par un coup d'État, le 19 septembre 2006. Le 21 septembre, il se rend au Royaume-Uni. Actuellement, l'ex-premier ministre vit en exil à Londres où il possède une résidence. En 1987 Thaksin Shinawatra crée la Shinawatra Computer and Communication Group et devient la première fortune du pays. En 1998, il crée le parti Thai Rak Thai (ไทยรักไทย) qui remporte les élections législatives du 6 janvier 2001 et le roi le nomme Premier ministre. Son programme est assez populiste. Il montre une volonté d'action radicale bien que ses succès soient parfois obtenus avec des méthodes qui lui vaudront le surnom de Thaksinator. Il s'attaque au problème de la drogue mais son action se soldera par plus de deux mille morts dans des opérations de police litigieuses. La crise du poulet est traitée dans une transparence toute militaire. Dans le sud du pays, il traite le problème des revendications des populations musulmanes d'une main de fer. Mais le bilan économique de son mandat paraît positif et sur le terrain social son gouvernement a travaillé à un système de salaire minimal et de sécurité sociale qui lui ont valu une popularité à travers le pays. À partir de février 2006, la situation se dégrade pour Thaksin. Accusé une nouvelle fois d'avoir profité de sa position pour favoriser des opérations financières bénéficiant à ses proches alors que la Constitution du pays impose formellement que les dirigeants politiques abandonnent toutes fonctions dans le domaine privé, il se retrouve mis en cause et fragilisé. Il pense cependant redresser la situation en décrétant des élections législatives anticipées le 2 avril 2006 mais les partis d'opposition annoncent leur intention de boycotter ces élections. Ce bras de fer accentue la crise déclenchée par un mouvement d'opinion croissant (dizaines de milliers de manifestants à Bangkok) en faveur d'une démission de Thaksin, soupçonné de corruption et d'abus de pouvoir.

lundi 20 octobre 2008

Le système politique thaïlandais

Le Garuda thaï
La Thaïlande est une monarchie constitutionnelle basée sur une démocratie parlementaire :

  • Le Roi est le chef de l'Etat.
  • A la suite d'élections nationales, le leader du parti pouvant organiser un gouvernement de coalition est nommé Premier Ministre par le Roi pour un mandat de 4 ans. Il est le chef du gouvernement et détient le pouvoir exécutif.
  • Le pouvoir législatif est bicaméral. Le Parlement comprend :

  1. Le Sénat qui compte 200 sièges et dont les membres sont élus au suffrage universel pour un mandat de 6 ans. Il vote les amendements à la Constitution.
  2. La Chambre des Représentants qui compte 500 sièges et dont les membres sont élus au suffrage universel pour un mandat de 4 ans. Elle vote et promulgue les lois.