mercredi 29 août 2007

Le départ

Demain, départ Saïgon. 13h00 : décollage Khon Kaen direction Bangkok-Don Mueang. 18h15 : Bangkok-Sawanaphum direction Saïgon. 19h45 : Arrivée Tan Son Nhat où nous attend un employé de Mary Ngoc Tram. Le livre de Kim Doan "L'arrivée" m'accompagne : ce sera mon livre de bord. Les deux nón lá ( chapeau coniques en feuilles de latanier ) et la bicyclette ( le scooter ) sont sur la couverture pour nous. Clin d'oeil bridé de Kim !!!

mardi 28 août 2007

Loterie

Ici, la loterie est une institution. Deux tirages mensuels ont lieu le 1er et le 16 de chaque mois. Cette paire de tickets m'a appartenu ! Mais rien n'y a fait ! Ni l'amulette de Bouddha ! Ni la canine de mon beau-frère bonze récupérée sous la table de jardin et censée me porter chance ! Depuis, je ne joue plus que très rarement et sans canine ! Avec pour résultat logique : rien à me mettre sous la dent ( ce trait d'esprit est destiné à mon ami Joe Cardella ). J'étais un peu contraint, pardon !

Nam Chi

Ici le poisson joue au chat et le pêcheur sourit.

Palatkhik

Ce pénis ( palatkhik ) dont je vous ai parlé dans une chronique précédente sert à éloigner les esprits féminins ( phi ) qui voudraient pénétrer dans le village ( la jeune fille, en apparence peu effarouchée, est ma belle-fille, Kung ).

samedi 25 août 2007

Chợ lớn, la mythique

Le marché central de Cholon
Photo tirée du film "L'amant" adapté du roman de Marguerite Duras du même nom
Saïgon n'était encore qu'un minuscule port fluvial que Cholon ( Chợ lớn ), comptoir peuplé d'immigrés chinois ayant fui la dynastie mandchoue, prospérait. Chợ lớn signifie " grand marché " en vietnamien. C'est le quartier chinois de Saïgon et le poumon économique de la ville. C'est aussi un lieu rendu mythique par la littérature et le cinéma ( c'est un quartier chaud qui en dit long, Cholon ! ).

De Sài gòn à Hồ Chí Minh-ville

Saïgon Grands Magasins
Hôtel Continental Le marché central Rue Catinat
Boulevard Bonnard
A l'origine, Prey Nokor, petit port cambodgien, dont les annamites s'emparent en 1674 et rebaptisent Sài gòn ( bois de kapokier ). Début 18ème siècle, Saïgon ( transcription française ) devient le centre administratif et militaire de la cour de Huê. Elle est le lieu de résidence de l'Empereur Gia Long de 1788 à 1802. En 1859, elle est le siège de la colonie française de Cochinchine puis promue capitale du Vietnam du sud de 1954 à 1975. Du 21 décembre 1974 au 4 janvier 1975, elle accueille Thierry Verdier, l'éminent, pour les fêtes de fin d'année. Le 30 avril de cette même année, elle tombe aux mains des forces du Vietnam du nord et est rebaptisée Hồ Chí Minh-ville le 20 juillet 1976. Le 30 août 2007, elle s'apprête à recevoir, derechef, le toujours aussi éminent, Thierry Verdier ( 32 ans après sa première visite ! ). Je vous propose quelques clichés volés du passé.

dimanche 19 août 2007

Mékong

Hier, samedi 18 août, nous sommes allés à Nong Khai et avons fait un bref passage côté Laos pour bénéficier d'une permission de séjour supplémentaire en Thaïlande. Nous avons traversé le Pont de l'Amitié ( saphanmittraphapthailao ) dans les deux sens. C'est toujours émouvant pour moi de revoir cette partie du Mékong parce que nous pique-niquions souvent sur ses bancs de sable le week-end quand j'étais enfant et parce que mon beau-père ( le 2ème mari de ma mère ) y serait ( l'information n'est pas officielle ) mort noyé en août 1975 en tentant de traverser le fleuve en pirogue. En tant que journaliste, il était resté à Vientiane malgré le départ de la plupart des occidentaux et la progression des forces Pathet Lao ( prise de la ville le 23 août 1975). Je ne suis pas retourné à Vientiane depuis mon départ le 5 juillet 1975 ! J'attends l'Occasion : celle qui me refera voir la ville dans les meilleures conditions. Un poste à l'école Hoffet, par exemple.

Rencontres inopinées

Voici quelques spécimens de la faune locale rencontrés inopinément. Deux margouillats "amoureusement" enlacés, un serpent fouineur et un scorpion tout dard hérissé !

vendredi 17 août 2007

Durian

Poursuivons avec un sujet plus digeste : le durian ou durion. Ce fruit à l'odeur de fromage est typiquement asiatique. Le nom est mélodieux, Durian Durian ( j'ai osé ), et le goût est sucré, proche de celui d'un ananas, en plus fade, que l'on aurait légèrement saupoudré de poivre et que l'on dégusterait accompagné d'une gousse d'ail... Tout un programme !

mardi 14 août 2007

Cambodge 1975-1979

Je propose la lecture de quatre ouvrages à mon avis indispensable pour qui veut comprendre ce que la politique des Khmers Rouges au Cambodge de 1975 à 1979 fut. Il faut souligner que François Bizot a connu Duch en 1971. Ce Duch dont les journaux ont récemment exhibé la photo ( photo ) et présenté comme le premier criminel khmer rouge que le TPI jugera. C'est lui qui a dirigé le centre de torture S-21 de Tuol Sleng devenu un célèbre musée aujourd'hui et dont le livre de David Chandler traite.

La déchirure

Le film-référence dans lequel j'ai retrouvé toute l'atmosphère de l'Asie du sud-est des années soixante-dix.
Je me souviens que dans l'école où j'étais scolarisé à l'époque, l'école Georges Marguier à Wattay à Vientiane ( Laos ), nos classes ont accueilli, fin avril 1975, quelques élèves, enfants d'expatriés français, qui avaient fui Phnom Penh.
"La déchirure" est un chef d'oeuvre de Roland Joffé sorti en 1984 et relatant l'amitié entre un journaliste américain resté à Phnom Penh après la prise de la ville le 17 avril 1975 par les Khmers Rouges et un journaliste cambodgien. L'histoire et les personnages sont vrais. Sam Waterston y incarne le rôle du journaliste américain travaillant pour le New York Times, Sydney Schanberg, Haing Ngor celui de Dith Pran, le journaliste cambodgien, John Malkovich, lui, incarne le célèbre photographe, Al Rockoff ( ami de Henri Huet, d'ailleurs, et de Larry Burrows, tout aussi célèbre ) et Julian Sands, le rôle du, non moins connu, journaliste britannique Jon Swain.
Ce film est très réaliste ( même le Consul de France de l'époque, Dyrac, y est incarné ! ) et il n'a pas pris une ride !

lundi 13 août 2007

Bueng Bon

A l'instar de Lamartine, je possède mon lac : "bueng" Bon, le lac Bon ! Il est ma source d'inspiration et j'aime, parfois, m'asseoir à son bord et l'écouter ... Ses couleurs sont aussi changeantes que celles d'un caméléon.

Rizières

C'est un spectacle permanent ! Un caléidoscope aux nuances de vert, de gris et de bleu infinies en saison des pluies !

Sanphraphum

"Maison aux Esprits" que l'on décore et à qui l'on offre des offrandes ( photo ) à l'occasion de fêtes ou de célébrations d'événements divers. De nombreuses demeures et édifices en sont dotés. Les membres de la famille ( même les animaux ) sont représentés par de petites figurines ( photo ). Chaque ville et chaque village possède, aussi, un esprit protecteur ( "jao pho" ou "jao phu" ) qu'il convient de saluer ( wai ) à chaque rencontre afin de solliciter sa protection ( sujet ultérieur ).
Les pénis en bois ( palatkhik ) que l'on exhibe çà et là, eux, servent à épouvanter et éloigner les esprits maléfiques ( phi ) féminins des villages ( sujet ultérieur ).

dimanche 12 août 2007

Regards

Regard de furet ( hihen )
Regard de renard ( sunakjingjok )
Regard de singe ( ling )
Les dents de la Nam Chi
Le groupe
Hier, samedi 11 août, nous sommes allés ( à 16 dans le pick up ) à Ban Khong au bord de la Nam Chi nourrir des poissons-chats ( pla pho ) gros comme deux chats adultes ! Malheureusement, nous avons aussi croisé quelques regards désespérés. Peut-être que c'est moi, seul, qui y lit du désespoir dans ces regards !? En tout cas, de la résignation sûrement ! Voyez vous-mêmes ...

samedi 11 août 2007

Chique de bétel

La tante de Uan, Sai, chique le bétel. Noix d'Arec, poivre, feuilles de tabac et chaux vive composent cet âcre mélange que les femmes, surtout âgées, crâchent par petits jets de salive écarlates.